Région d’Auvergne

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Carte actuelle des pays traditionnels d’Auvergne

 

Une large partie sud de la région appartient au Massif central, massif hercynien datant de la fin de l’ère primaire, redessiné à l’ère tertiaire par contrecoup du soulèvement alpin : formation de plateaux entaillés de vallées profondes, de bassins d’effondrement et édifices volcaniques (dont les plus récents, datant de l’ère quaternaire, ont seulement quelques milliers d’années). La morphologie d’ensemble de la région se présente comme un entonnoir ouvert au nord (plaines des Limagnes et du Bourbonnais) et resserré au sud (gorges de l’Allier), s’encastrant dans les formations collégiennes et de moyenne montagne : Monts de la Madeleine, du Livradois, du Forez et du Velay à l’Est ; Collines des Combrailles, de l’Artense et de Châtaigneraie, Monts d’Auvergne et d’Aubrac à l’Ouest. L’Auvergne culmine à 1 886 mètres au Puy de Sancy.

 

La région a longtemps été à l’écart des grands axes de transport de la France, tels que le couloir rhodanien ou le littoral Atlantique. Cet enclavement s’est atténué aujourd’hui notamment avec l’autoroute A75 qui relie le bassin parisien à la Méditerranée, mais il a sensiblement freiné le développement économique de la région. C’est pourquoi elle est identifiée dès l’après-guerre comme étant la partie centrale de ce qui est nommé « la diagonale du vide ».

 

La région administrative Auvergne couvre quatre départements: L’allier au Nord, le Puy-de-Dôme au centre, le Cantal au Sud-ouest et la Haute-Loire au Sud-est.

 

L’Auvergne historique telle qu’elle se présentait au XVIIIe siècle correspond à peu près à une zone couvrant les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, une petite partie du département de Haute-Loire ainsi que le sud de l’Allier. La région actuelle correspond malgré tout à des réalités historiques anciennes : le territoire de la cité des Arvernes allait jusqu’aux portes des villes actuelles de Montluçon et Moulins et la cité des Vellaves (actuel Velay), fut cliente des Arvernes. Le Velay devint cependant autonome durant le Haut Empire, selon le témoignage de Strabon, et fut ensuite rattachée au Languedoc dès le haut Moyen Âge.

 

La ville principale d’Auvergne est Clermont-Ferrand, dont l’aire urbaine, avec plus de 460 000 habitants, rassemble presque un tiers de la population régionale. Clermont-Ferrand se voudrait désormais comme la capitale de l’ensemble du Massif central. L’idée d’une fusion des régions Auvergne et Limousin a d’ailleurs été émise par Valéry Giscard d’Estaing avant les élections régionales de 2004 puis par Jean-Pierre Raffarin. Cette proposition est cependant loin de faire l’unanimité en Limousin, Limoges et Brive-la-Gaillarde étant plus tournées vers le sud-ouest et la façade atlantique. D’autre part, l’influence de Clermont-Ferrand est moins perceptible dans le centre et l’est de la Haute-Loire, situés dans la zone économique de Saint-Étienne et, dans une moindre mesure, de Lyon. Le sud du Massif-Central se trouve également dans la zone d’attraction d’autres métropoles telles que Nîmes, Montpellier ou Toulouse.

 

Climat

 
Adossée aux versants septentrional et méridional du Massif central, la région présente d’importants contrastes climatiques générés par le relief, avec une continentalité rapide d’ouest en est. Trois influences interagissent sur cette région :

 

  • Au sud-ouest l’influence océanique est très sensible, le relief réactivant les perturbations d’origine atlantique (flux de sud-ouest à nord-ouest). Les précipitations sont régulières, partout supérieures à 110 cm/an, abondantes en montagne – optimum estimé à 250 cm dans les Monts du Cantal – occasionnant un enneigement conséquent bien qu’irrégulier en raison de redoux marqués. Cette région porte bien son surnom de « pays vert » ; on la compare aussi à l’Irlande ou aux Highlands d’Écosse (l’ensoleillement y est néanmoins supérieur). Le versant méridional de l’alignement montagneux allant des Monts Dore aux Monts d’Aubrac constitue une franche limite climatique, caractérisée par un effet de fœhn et une altération de l’influence océanique.
  • À l’est et au nord de cette ligne – soit sur l’essentiel du territoire régional – la tendance continentale se renforce, avec un accroissement de l’amplitude thermique été-hiver et de la part des orages dans le total des précipitations. À altitude égale, les hivers sont plus froids et beaucoup plus secs, et les étés plus chauds (la température peut dépasser 40° en plaine). Les précipitations sont de l’ordre de 50 à 80 cm/an en plaine (on relève localement des records d’aridité pour la France continentale), 100 à 140 cm en montagne (où l’enneigement est généralement moins abondant mais plus régulier que sur les montagnes du sud-ouest).
  • Une timide influence méditerranéenne, qui lors de cycles perturbés, se manifeste notamment dans les parties méridionales de la Haute-Loire et du Cantal.

 

Transports

 

La plate-forme de correspondance de l’aéroport Clermont-Ferrand Auvergne

 
Les axes autoroutiers nord-sud A71 et A75 Paris-Montpellier-Espagne et est-ouest A89 Bordeaux-Lyon-Genève, se croisent à Clermont-Ferrand. Ils permettent désormais de relier toutes les grandes métropoles nationales. La Méditerranée n’est plus qu’à 2h15 de la capitale régionale depuis l’ouverture du viaduc de Millau en 2004.

 

La qualité des routes est excellente sur tout le réseau des nationales et départementales et permet de relier Paris à Moulins et Clermont-Ferrand en 3h30.
 
De même l’électrification (1990), l’amélioration de la ligne SNCF Paris-Clermont-Ferrand, et la mise en service du matériel « Téoz » à partir de septembre 2003 permettent de mettre Clermont-Ferrand au mieux à 2h59 de Paris (train sans arrêt et 3h25 avec arrêts intermédiaires), 2h25 pour Moulins, 2h55 pour Vichy, 3h20 pour Riom et 3h30 pour Montluçon. Aurillac et Le Puy-en-Velay ne disposent quant à elles pas de relation directe avec l’Île-de-France.
 
L’aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne accueille le hub régional d’Air France et a dépassé en 2003 le cap d’un million de passagers annuels.
 
Toutefois, le désenclavement se limite essentiellement à la vallée de l’Allier au nord et aucune LGV n’est prévue à l’horizon 2012.

 

L’amélioration de la ligne Clermont-Lyon devrait permettre à l’Auvergne de bénéficier des avantages de la gare de la Part-Dieu pour l’accès à la LGV Méditerranée et aux futures lignes RhinRhône porté par l’association ALTRO. Depuis le 1er janvier 2002, la région gère le service TER régional dans le cadre d’une convention avec la SNCF. Le périurbain allant de Moulins à Brioude concentre la plus importante part des services avec un cadencement lentement mis en place depuis décembre 2011.

 

Économie

 

Malgré son faible marché local, la région d’Auvergne a développé de nombreux champions nationaux et internationaux, tels que Michelin, Limagrain (semences), Aubert et Duval, le groupe Centre-France-La Montagne (presse quotidienne régionale), l’eau minérale Volvic (groupe Danone) et de nombreuses PME dynamiques autour des deux universités et des grandes écoles (ingénieurs, médecins et école de commerce) de sa capitale, Clermont-Ferrand.

 

La plupart de ces champions exportent plus de 75 % de leur production dans le monde entier.
 

Industrie

Affiche Michelin de 1898

L’Auvergne est une région relativement industrielle, puisque la part de l’industrie dans la population active y représente 22 % (110 000 emplois) contre 18 % pour la moyenne nationale.
La principale industrie auvergnate est le secteur des pneumatiques, représenté par Michelin, leader mondial du secteur, dont le siège social et historique est situé à Clermont-Ferrand, et par Dunlop, implanté à Montluçon.
Le tissu industriel est diversifié  : métallurgiques Aubert et Duval, Alcan, mécaniques Valeo, pharmaceutiques MSD-Chibret. Il s’appuie aussi sur des traditions industrielles anciennes coutellerie à Thiers, la métallurgie à Issoire, la dentellerie au Puy.
L’agroalimentaire, avec ses branches eaux minérales, produits laitiers, produits carnés, sylviculture, miels, confitures et fruits confits… compte plus de 12 000 salariés. Limagrain, socopa et Société Laitière Volcans d’Auvergne sont trois des sociétés les plus connues. Le secteur des eaux minérales est particulièrement bien représenté avec Volvic mais aussi le Groupe Alma (Saint-Yorre, Vichy Célestins,Chateldon et Rozana), Sainte-Marguerite, Château neuf, Saint-Diéry, Saint-Géron, Arvie, SMDA (Mont-Dore), Aquamark (Laqueuille) etc.
L’Auvergne est également l’un des premiers pôles de recherche en France avec plus de 8 000 chercheurs, dans les domaines de la chimie, des pneumatiques, de l’acier, des sciences médicales et pharmaceutiques, dans la recherche agronomique, dans les biotechnologies, sismologie, météorologie, psychologie sociale…

 Tourisme

Panorama vers le sud depuis le Puy de Dôme

Le tourisme vert se développe dans la région et notamment au sein du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne, avec des sites exceptionnels comme le Puy Mary et le Plomb du Cantal qui sont accessibles par de nombreux sentiers de randonnée, par la route ou pour ce dernier par un téléphérique.

Le cône de Vulcania

Le Pal, situé vers Dompierre-sur-Besbre dans l’Allier, attire plus de 500 000 visiteurs par an en combinant les équipements d’un parc de loisirs et d’un grand parc animalier. Vulcania, parc de loisirs centré sur le volcanisme situé dans le Puy-de-Dôme, est une attraction touristique ouverte en février 2002 qui reçoit chaque année plus de 300 000 visiteurs.
La région compte plusieurs stations de ski alpin, dont les principales sont Super Lioran sur le massif cantalien, Super-Besse et Le Mont-Dore dans le massif du Sancy. L’Auvergne dispose également de plusieurs domaines consacrés au ski de fond comme le Guéry ou Pailherols dans le Carladès, sans oublier le massif du Mézenc, aux confins de la Haute-Loire, à quelques pas des sources de la Loire.

Station de ski du Super Lioran

« L’aventure Michelin », nouvel espace patrimonial de la marque, a été inauguré le 23 janvier 2009 par Michel Rollier, cogérant de Michelin. Situé sur le site historique de Cataroux à Clermont-Ferrand, les visiteurs peuvent découvrir les 2 000 m² consacrés à l’histoire du groupe, de ses hommes et de ses innovations.
Au total, la région dénombre plus de 170 000 lits touristiques marchands, principalement en campings, hôtels et meublés de tourisme, et 410 000 lits en résidences secondaires.
Chaque année, la région enregistre environ 10 à 11 millions de nuitées dans les hébergements marchands, 5 à 6 millions de nuitées en résidences secondaires, et 10 à 12 millions de nuitées réalisées chez des parents ou amis.
Selon les travaux conduits par SPOT Auvergne (Observatoire régional du tourisme), cette clientèle touristique en séjour apporte annuellement entre 1,2 et 1,4 milliard d’euros dans l’économie régionale. La consommation touristique totale se situe entre 2,5 et 2,8 milliards d’euros, représentant plus de 7 % du PIB régional.
 L’Auvergne représente globalement entre 2,5 et 3 % de part de marché dans l’activité touristique nationale et totalise entre 12 000 et 25 000 emplois salariés liés au tourisme selon les mois, en raison de la forte saisonnalité.

 Agriculture

Avec 41 000 emplois, l’agriculture représente 8,5 % des emplois régionaux, le double de la moyenne nationale.
Quatre portions de fromages AOP d’Auvergne : cantal, bleu d’Auvergne, fourme d’ambert, saint-nectaire
Dans sa partie montagneuse, l’Auvergne est surtout une région d’élevage orientée vers la production de lait et de viande, berceau par le Cantal et le Puy-de-Dôme de la racebovinesalers et dans une moindre mesure de la race aubrac par sa partie cantalienne. Elle est une région importante pour la production de fromages avec cinq appellations agricoles fromagères bénéficiant de la protection AOP :
Avec 50 000 tonnes, elle produit le quart de la production française de fromages AOP.
Il faut également citer la production de Lentille Verte du Puy (premier légume à avoir obtenu une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)) sur les plateaux du Velay en Haute-Loire.
La production de viande bovine est bien représentée dans l’Allier. Dans l’est de la Haute-Loire le Fin gras du Mézenc est une AOC de viande bouchère produite avec des animaux engraissés avec le foin des prairies d’altitude. L’Auvergne organise chaque année en octobre le « sommet de l’élevage » à Cournon-d’Auvergne, première manifestation de ce type en Europe.
Les parties basses, le département de l’Allier, la Limagne, pratiquent les grandes cultures : céréales (blé, orge, maïs), oléagineux (colza, tournesol) et betteraves sucrières. C’est d’ailleurs à Clermont-Ferrand Ferrand, que se situe l’usine française de transformation de betteraves la plus méridionale.
À noter, dans le nord de l’Allier, la forêt de Tronçais (10 400 ha), qui est aussi une curiosité touristique. Haute futaie de chênes, créée à l’époque de Colbert pour les besoins de la marine, qui fournit aujourd’hui, notamment, le bois utilisé pour la fabrication des tonneaux des grands crus. Elle est une des plus grandes d’Europe.
Enfin, la commune de Chappes, près de Clermont-Ferrand, accueille le siège social du quatrième plus grand semencier mondial : Limagrain. Cette société dispose d’un réseau de recherche composé de 50 stations de sélection, sept laboratoires de biotechnologie et trois laboratoires de recherche sur les ingrédients, ce qui en fait, avec l’INRA et Michelin, l’un des principaux pôles de recherche de la région, avec des dépenses de Recherche et développement de 60 millions d’euros par an.

 Eaux minérales et thermalisme

 Stations thermales

Opéra de Vichy

L’Auvergne bénéficie de sources abondantes et riches en sels minéraux, dont plusieurs sont commercialisées. La plus connue d’entre elles est à Volvic, dont la marque éponyme appuie notamment sa stratégie publicitaire sur le patrimoine géologique de la région.
Vichy, sous l’impulsion de Napoléon III est devenue à partir du milieu du XIXe siècle « la Reine des villes d’eaux ».
La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, crée en 1875 suite à la découverte des eaux thermales, fut un centre touristique d’importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année. La fréquentation est aujourd’hui bien plus faible.

 Sources d’eaux minérales

  • Les sources minérales oubliées du Massif Central, Frédéric Surmely, Éditions de Montmarie
  • L’Auvergne qui guérit. Par ses saints, ses sources, ses guérisseurs, René Crozet, 1979

 Démographie

 Article détaillé : Démographie de l’Auvergne.
 L’Auvergne compte 1 440 000 habitants.
Elle se partage entre un département en forte croissance (Puy-de-Dôme, 626 639 habitants) et trois départements à la moyenne d’âge plus élevée et moins peuplés (Allier, Cantal, Haute-Loire).
La région d’Auvergne est habitée depuis plus de 15 000 ans. Ses habitants ont donc pu voir les éruptions volcaniques à l’origine des volcans les plus jeunes de la chaîne des Puys (4 000 à 12 000 ans av. J.-C.). On estime que vers 200 à 50 av. J.-C., la population des Arvernes, les Gaulois les plus riches de la Gaule Antique, était de l’ordre de 450 000 personnes pour un territoire comparable au département du Puy-de-Dôme actuel. Les principaux foyers de peuplement se trouvent près des cours d’eau (Allier, Tiretaine), les places de marché (Brioude) et les bassins industriels (Clermont-Ferrand, Montluçon, Cournon, coutellerie à Thiers, Moulins, Vichy, Aurillac, Le Puy). Les villes représentent plus de 70 % de la population, tandis que les campagnes, après un fort exode rural au début du XXe siècle ont perdu l’essentiel de leur population.
Aujourd’hui Clermont-Ferrand, sa capitale historique, représente plus du quart de la population de la région. Clermont-Ferrand, la plus grande agglomération auvergnate.

 Culture

Trois régions culturelles

 La région administrative couvre trois régions historiques et culturelles :
  •  L’Auvergne proprement dite qui correspond aux départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, ainsi qu’au tiers ouest de la Haute-Loire.
  • Le Velay, qui constitue les deux tiers est du département de la Haute-Loire, a connu une histoire distincte. Autrefois rattaché au vaste Languedoc, l’éloignement de Toulouse et Montpellier lui donnait une relative autonomie, marquée notamment par l’existence des États du Velay. L’historien Gérard Sabatier l’a situé dans un vaste « Languedoc des montagnes » regroupant le Velay, le Vivarais et le comté du Gévaudan.
  • Le Bourbonnais, qui coïncide approximativement avec le département de l’Allier, est partagé entre l’occitan (langue d’oc) au Sud (Vichy, Montluçon) et le français (langue d’oïl) au Nord (Moulins). Son territoire historique était légèrement plus étendu que le département actuel.

 Langues

 Il y a deux langues autochtones dans la région d’Auvergne:
Si la moitié nord du Bourbonnais (Allier), autour de Moulins, est de langue d’oïl, il faut préciser que la moitié sud du Bourbonnais, vers Montluçon et Vichy, est de langue d’oc. Le terme de bourbonnais est ambigu: il peut désigner aussi bien les parlers occitans (le bourbonnais d’oc) que les parlers français du Bourbonnais (le bourbonnais d’oïl).
D’après un sondage de 2006, la dénomination la plus répandue pour l’une ou l’autre des deux langues est le terme patois (78 % de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5 %), auvergnat (10 %), occitan (8 %) ou langue d’oc (4 %).
La langue régionale, qu’elle soit d’oïl ou d’oc représente une forte réalité de la région :
  •  61 % déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22 % facilement ou parfaitement
  • 42 % déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12 % facilement
  • 29 % déclarent la lire plus ou moins bien dont 10 % assez facilement
  • 17 % déclarent l’écrire plus ou moins bien dont 4 % facilement.
La transmission de la langue se fait pour l’essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61 %, ou encore l’entourage à 50 %) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu’est l’école (10 %). Ici se pose le problème du rôle de l’État dans celle-ci puisque 40 % des gens qui n’ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l’avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58 % chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d’apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23 %). Le désir de voir la langue être proposée à l’école est le plus fort dans les départements suivants: Haute-Loire (53 %), Puy-de-Dôme (51 %) et Cantal (74 %). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41 %) et se renforce chez les jeunes générations (58 % chez les moins de 35 ans). 71 % des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76 %). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle :
  •  France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54 %
  • la région (54 %), l’Éducation nationale (43 %), le ministère de la culture (42 %) et les communes sont vus par les habitants de l’Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture

 CLERMONT-FERRAND

Géographie

Localisation

  •  Le puy de Dôme vu depuis la place Sugny
  • La capitale des Gaules sous Vercingétorix se situe aux portes du midi de la France à 250 km à vol d’oiseau des plages du cap d’Agde, au sein du Massif central, au pied du Puy-de-Dôme (1 465 m), à 365 mètres d’altitude.
  • À l’ouest, Clermont-Ferrand est surplombée par un plateau basaltique (900 m en moyenne) volcanique, sur lequel se trouve la chaîne des Puys, la plus grande chaîne de volcans (endormis) d’Europe, parmi lesquels se dresse le plus célèbre, le puy de Dôme.
  • Au nord de l’agglomération, s’étend la plaine fertile de la Limagne baignée par l’Allier, la deuxième plaine céréalière de France, riche de ses résidus volcaniques accumulés sur 400 000 ans.
  • Clermont-Ferrand est le carrefour des axes autoroutiers nord-sud ParisBéziers (A71 et A75) et transversal est-ouest LyonSaint-ÉtienneBrivePérigueuxBordeaux (A89 et A72).
  • La gratuité de l’autoroute A75 de Clermont-Ferrand à Montpellier (environ 300 km, sauf le passage payant sur le viaduc de Millau) a détourné vers Clermont-Ferrand une grande partie des vacanciers venant du nord qui y faisaient une halte avant de se rendre en Espagne, au Portugal ou au Maroc par la route.
  • Une grande part de Clermont-Ferrand est au centre d’un ancien cirque volcanique, dont la fameuse butte volcanique dite du Plateau Central, sur laquelle s’est construite la ville historique haute.
  • Clermont-Ferrand est en fait bâtie au cœur d’un ancien volcan phréato-magmatique (lave volcanique puis lac volcanique) et au centre du cratère du maar de Jaude (de la place de Jaude au carrefour Europe de Chamalières) âgé d’environ 156 000 (cent cinquante six mille) ans. Cet ancien cratère volcanique, probablement le plus ancien de la chaîne des Puys, mesure environ 1,5 km de diamètre et a été comblé par les alluvions nées du lac volcanique issu de la Tiretaine, petit cours d’eau qui traverse la ville en souterrain et par les coulées magmatiques du Pariou, volcan plus jeune, proche voisin de la chaîne des Puys à l’ouest.
  • Clermont-Ferrand, au contraire de Vichy, est également bâtie à l’écart de la vallée inondable de l’Allier.
  • Clermont-Ferrand s’est développée autour de ce Plateau Central sur lequel s’élève la cathédrale, et qui domine la plaine de la Limagne. Les autres coteaux à l’ouest, et notamment le Montjuzet (ancien mont aux Juifs), anciens coteaux viticoles, sont des restes des bordures de ce cratère ancien érodé.
  •  Clermont-Ferrand vu depuis le lieu-dit de la Pierre Carrée

 Climat

  • Située à l’est de la chaîne des Puys, Clermont-Ferrand a l’une des plus fortes amplitudes thermiques annuelles de France métropolitaine, typiques du climat semi-continental d’abri.
  • L’été est chaud (jusqu’à 40 °C possibles) et marqué par des orages violents et localisés tandis que l’hiver est froid et sec. La ville se situe en zone de rusticité végétale 8a.
  • Clermont-Ferrand a créé un parc méditerranéen sur la colline de Montjuzet, où se côtoient palmiers de Chine et cyprès de Provence.
  • Clermont-Ferrand est une ville assez ensoleillée – 1913 heures annuelles d’ensoleillement (moyenne sur les années 1991 à 2010). Grâce à l’ombre pluviométrique de la Chaîne des Puys, c’est aussi l’une des villes les plus sèches du pays. Relevé météorologique de Clermont-Ferrand

    Mois

    jan.

    fév.

    mar.

    avr.

    mai

    jui.

    jui.

    aoû.

    sep.

    oct.

    nov.

    déc.

    Température minimale moyenne (°C)

    -0,1

    0,3

    2,7

    4,7

    8,7

    11,9

    14,0

    13,7

    10,6

    7,9

    3,3

    0,8

    Température moyenne (°C)

    3,8

    4,8

    7,9

    12,6

    14,3

    17,7

    20,3

    19,9

    16,5

    12,8

    7,3

    4,4

    Température maximale moyenne (°C)

    7,6

    9,2

    13,1

    15,7

    19,9

    23,4

    26,5

    26,1

    22,3

    17,6

    11,3

    8,0

    Précipitations (mm)

    27

    22

    26

    53

    77

    73

    55

    62

    66

    49

    40

    31

  • Source : Météo France / Station de Clerm

 Transports urbains

 Le réseau de transports clermontois est exploité par la SAEM T2C et géré par le SMTC.
À terme la colonne vertébrale de ce réseau devrait être le tramway sur pneus de technologie Translohr, dont une première tranche a été mise en service le 13 novembre 2006 (un mois de réglages techniques étant nécessaire après l’inauguration officielle du 14 octobre). Depuis septembre 2007, l’intégralité de la ligne est ouverte sur 14 km et 31 stations, entre la gare de la Pardieu, dans la technopole et le quartier populaire de Champratel. Cette ligne principale est complétée par des lignes de bus réorganisées pour l’occasion permettant la desserte de toute la communauté des communes.
Déjà, est évoquée la création d’une seconde ligne Est-Ouest entre le quartier du Brézet et la ville de Royat via la gare SNCF et le CHU Estaing. Après des réticences de la municipalité de Chamalières, il semble qu’un certain consensus se soit dégagé pour entamer une réflexion sur cette seconde ligne.
Une première ligne de transport en commun en site propre avait été mise en service en 2001 (technologie Civis) mais les véhicules Civis ont été retirés du service en raison de nombreux problèmes et de coûts de fonctionnement élevés. Depuis septembre 2004, le service MooviCité, initié par le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération clermontoise (SMTC), propose des transports à la demande pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que la location de vélos classiques et de vélos à assistance électrique (VAE), pour tous à l’intérieur de l’agglomération.
Depuis le 8 décembre 2012, les bus angora L desservant la ligne B sont remplacés par des Irisbus Créalis Néo 18.
À partir de juin 2013, un service de vélos en libre service appelé C.vélo, géré par le SMTC sera disponible.

 Le centre-ville

Il concentre autour de la butte occupée par la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption. Une grande partie est constituée de bâti ancien desservi par des rues souvent piétonnes.
C’est là que l’on trouve le cœur commerçant de la ville, notamment sur la place de Jaude.
La plupart des administrations sont également situées dans ce secteur, notamment l’hôtel de ville, le conseil général du Puy-de-Dôme ainsi que la préfecture.
Plusieurs composantes des universités clermontoises sont installées dans le centre. L’UFR de Lettres, Langues et Sciences humaines, l’UFR psychologie et la faculté de droit et de sciences économiques sont dans ce cas.

 Administration municipale

 L’hôtel de ville

 Le maire actuel de la ville est Olivier Bianchi (2014) (PS), successeur de Serge Godard. Monsieur Olivier Bianchi est le Maire élu en 2014. C’est le quatrième maire de la ville depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, après les socialistes Gabriel Montpied (de 1944 à 1973), Roger Quilliot (de 1973 à 1997) et Serge Godard (de 1997 à 2014). 

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